Twitter: Le match Sarkozy-Hollande, suite
Je continue mes analyses du buzz des deux principaux présidentiables sur Twitter. J'avais montré il y a quelque temps que Nicolas Sarkozy et l'UMP peinaient à sortir du trou noir dans lequel les avait plongés la primaire socialiste (voir ici). Evidemment, la naissance de la petite Giulia, puis les événements majeurs sur la scène européenne (Sarkozy-Merkel) et sur la scène mondiale (présidence du G20), ont été favorables ces derniers temps à Nicolas Sarkozy. On note sur le diagramme ci-dessous les différents pics correspondant aux éléments de cette séquence (tweets en langue française uniquement) :
On voit que François Hollande est ces derniers temps en retrait, ce qui semble assez logique, mais on notera cependant que malgré ces événements extraordinaires, les pics de tweets concernant le chef de l'Etat sont restés à un niveau inférieur à ceux des différents épisodes concernant François Hollande pendant la primaire socialiste. Alors, Twitter est-il à gauche ? Ou bien assiste-t-on, comme je le suggérais l'autre jour à une sorte de lassitude du sarkozysme et même de l'antisarkozysme ?
On aboutirait alors à une conclusion inverse. C'est bien entendu l'effet du poids de l'international dans la balance. François Hollande y est quasiment inconnu, et sa candidature est évidemment d'un intérêt modéré pour le reste du monde par rapport à la crise de l'Euro et au G20. Le graphique restreint aux seuls tweets en langue anglaise montre d'ailleurs bien la différence :
Conclusion: méfiez-vous des études d'e-réputation à deux sous (ou même bien plus !). Le domaine est difficile, plein de pièges, et les charlatans, comme toujours prêts à sévir !
On voit que François Hollande est ces derniers temps en retrait, ce qui semble assez logique, mais on notera cependant que malgré ces événements extraordinaires, les pics de tweets concernant le chef de l'Etat sont restés à un niveau inférieur à ceux des différents épisodes concernant François Hollande pendant la primaire socialiste. Alors, Twitter est-il à gauche ? Ou bien assiste-t-on, comme je le suggérais l'autre jour à une sorte de lassitude du sarkozysme et même de l'antisarkozysme ?
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J'en profite pour glisser une petite note méthodologique. Je vois ici ou là fleurir des baromètres divers et variés, pas seulement sur la politique, d'ailleurs : l'e-réputation se vend bien... Prenons les mêmes protagonistes, mais sans filtrage sur la langue. L'image est totalement différente :On aboutirait alors à une conclusion inverse. C'est bien entendu l'effet du poids de l'international dans la balance. François Hollande y est quasiment inconnu, et sa candidature est évidemment d'un intérêt modéré pour le reste du monde par rapport à la crise de l'Euro et au G20. Le graphique restreint aux seuls tweets en langue anglaise montre d'ailleurs bien la différence :
Conclusion: méfiez-vous des études d'e-réputation à deux sous (ou même bien plus !). Le domaine est difficile, plein de pièges, et les charlatans, comme toujours prêts à sévir !
5 Commentaires:
Sans oublier, bien entendu, qu'une étude e-reputation sérieuse n'inclut pas que du quantitatif !
Bien entendu.
Comment appelle-t-on un billet "Étude et placement intelligent de mots clés" ?
Un billet auto-sponsorisant ? :-)
V.
le fait que les journalistes soient plutôt de gauche (hum) - cf les remarques sur les journalistes et leur participation à la primaire -, et qu'ils sont beaucoup plus à même d'être sur twitter (ce qui en fait une sur représentation) est-il pris en compte ?
je suis de l'avis de Lpeyrat ,une analyse e-réputation ne doit se limiter à compter des citations et doit pousser plus loin qu'une simple répartition à base de contrainte "lang:fr"/"lang:en"
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