Fillon: Déplumage ?

Me voici de retour... Je reconnais que c’était une grande pause ! Mais que voulez-vous, j’ai tellement parlé et tellement écrit pendant l’année qui s’est écoulée que j’avais envie d’un peu de silence. J’ai même laissé le mail s’entasser sans y toucher (mille excuses à ceux qui m’ont écrit !). J’en ai profité pour lire, travailler au calme, m’occuper de ma petite famille, monter à cheval... Que du bonheur. Et puis je me suis dis que vous aussi, probablement, vous étiez en vacances, et que mon silence ne ferait pas beaucoup de bruit dans la microcosphère !

Je vous parlerai d’histoires de plumes dans les prochains jours. À titre de hors d’œuvre, voici quelques observations sur notre Premier ministre qui a l’air de faire sa rentrée, lui aussi. Vous vous souvenez peut-être de mon billet du début juin, dans lequel j’avais fait remarquer qu’Henri Guaino, la plume de Sarkozy, écrivait également les discours de François Fillon. On y trouvait en particulier l'anaphorite aigüe du conseiller spécial.

La lune de miel a peut-être été de courte durée. La figure ci-dessous montre l’évolution des anaphores chez Fillon depuis 2004. Henri Guaino ne semble plus avoir contribué aux discours du Premier ministre à partir de juillet 2007. En particulier, on ne trouve pas sa trace dans le discours de politique générale que celui-ci a donné devant l’Assemblée le 3 juillet.

Accusé d’être un clone de Sarkozy (ou peut-être de sa plume ?), François Fillon a-t-il commencé à prendre son indépendance ? A suivre dans les premiers discours de rentrée !