Jean Véronis
Aix-en-Provence
(France)


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jeudi, mai 03, 2007

Débat: Premières réactions à chaud

Au micro de Stéphane Dreyfus pour La Croix, juste après le débat :
  • "L'immoralité politique" et la gestuelle des candidats... (3 min 50 sec)

  • Les autres mots du débat ont-il été les mêmes que lors de la campagne ? (1 min 16 sec)

Quelques mots aussi en réponse à Frédérique Roussel dans Libé (mais c'était bien avant la fin du match...).

J'étais quant à moi hier soir dans les locaux de la Provence, où Marjory Chouraqui a eu un peu plus de temps pour boucler son papier, le journal a bouclé exceptionnellement vers 23 h. Interview en ligne.



ps


Mais finalement c'est en réponse aux questions de Catherine Fournier pour 20 minutes que j'ai eu l'analyse la plus cohérente. C'était le lendemain matin à 8h et la nuit avait permis de décanter les idées...

22 Commentaires:

Anonymous Anonyme a écrit...

héhé, le petit veronis qui monte...qui monte !

Mais jusqu'ou ira t'il !

J'ai parlé de ce que tu faisais à un ami l'autre jour qui te connaissait déjà !
"ahouij'aivuuntrucsurcemecçaal'airvachementinteressant" !

C'est ça la célébrité ! Même si tu ne la recherches pas...

Quant au débat, au début je me cachais un peu sous mon oreiller mais au final dans tous les points de chauffe (les handicapés et le nucléaire), il se trouve qu'il se trompait et qu'elle avait raison...

et puis zut quoi , finalement retrospectivement elle n'a pas été si mauvaise que ça ! Osons le dire !

03 mai, 2007 10:14  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Rassurez-vous, après dimanche je retourne dans mon trou...

J'ai trouvé qu'elle a été très bonne. Et lui aussi. Chacun dans son style. Match nul. Mais ils n'avaient pas le même but...

03 mai, 2007 10:43  
Blogger Philippe a écrit...

"Match nul" ? Est-il possible de rechercher des expressions contenant des espaces dans Presse2007 (comme "vote blanc" ou "voter blanc") ? Avec seulement "blanc" on tombe déjà sur une courbe intéressante, je me demande si à ce deuxième tour le vote blanc pourrait pour une fois avoir un vrai poids, représentant ceux qui ont trouvé les 2 candidats hier plutôt aussi mauvais l'un que l'autre, qu'aussi bons l'un que l'autre. Et ce vote de rejet ne serait pas récupérable par Le Pen qui a incité à l'abstention...

03 mai, 2007 11:32  
Blogger all a écrit...

Ce que je remarque, dans la colère de madame Royal, c'est sa persistance.
Je suis convaincu que l'indignation était programmée pour un sujet de société, une thème favori de la gauche, à cuisiner à la sauce "morale" et à servir aux démocrates chrétiens de l'UDF.
Mais l'indignation s'est transformée en colère spontanée, qui n'arrivait pas à s'apaiser puis devint incontrôlable - intimidante. Un véritable accès de mauvaise humeur.
Madame Royal a montré la rigidité de son caractère et en ce sens elle m'inquiète plus que monsieur Sarkosy.
Elle doit se connaître ayant utilisé le mot "rigidité" à trois reprises sauf erreur.

03 mai, 2007 11:50  
Blogger Jean Véronis a écrit...

All> Je crois que son coup d'éclat était planifié et son intensité aussi. Rien ne lui a échappé. Elle a une volonté de fer et un contrôle d'elle-même à toute épreuve.

Ce qu'ell cherchait, si vous voulez mon avis, ce n'est pas tellement de renverser la tendance pour dimanche. Elle sait très bien comme tout le monde que c'est plié. Elle voulait que ces images excessives restent gravées à jamais (ou au moins jusqu'en 2012). Elle n'a jamais été vindicative pendant la campagne, elle n'a jamais joué le rôle de chef de l'opposition (le laissant même à Bayrou). Elle doit donc, si elle ne gagne pas, préparer sa sortie la tête haute, comme celle qui a tenu tête à Sarkozy, et espérer ne pas être laminée par les éléphants (+ Bayrou).

Vous verrez que ces images seront repassées en boucle comme le monopôle du coeur de Giscard.

03 mai, 2007 11:55  
Blogger Tellinestory a écrit...

Oui, ça sera intéressant de voir si elle tient la distance, ou si elle fait comme certains coureurs cyclistes dopés pour le seul tour de France...
Ceci dit, puisque c'est ma partie je confirme, en ce qui concerne la scolarité des enfants handicapés, que d'avoir départementalisé la prise en charge et l'avoir disjoint du ministère de L'EN à plutôt compliqué les choses et accentué les inégalités de prise en charge.

03 mai, 2007 12:45  
Anonymous Anonyme a écrit...

Les anciens connaissaient bien les avantages de l'âme irrascible, à condition qu'elle soit dominée par l'âme raisonnable. Je crois que c'est une démonstration de cette maîtrise là que nous a fait Mme Royal.

03 mai, 2007 13:06  
Anonymous Anonyme a écrit...

Je tombe à l'instant sur un sondage donnant Ségo présidente :
http://www.ifop2007.fr/cms/autres-etudes/MSN-PRIMO3-03052007-16109.html
C'est le premier à ma connaissance. Je n'y conais rien en sondage, comment expliquer de telles différences entre les instituts ?

03 mai, 2007 13:11  
Anonymous Anonyme a écrit...

Je me suis laissé prendre par la lecture en diagonale. Il s'agit des intentions de vote chez les jeunes...

03 mai, 2007 13:14  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Il s'agit des intentions de vote des primo-votants.

L'IFOP donne Sarkozy 53 / Royal 47 dans sa dernière étude.

03 mai, 2007 13:14  
Anonymous Anonyme a écrit...

erf, mon commentaire n'a pas été posté tant pis je le refais en substance

Je trouve qu'il y a une dimension presque tragique à Ségolène royal, qui a perdu avant même d'avoir commencé, cloué au sol par les medias notamment.
Sarkozy a tout laissé passé, même s'il n'en menait pas large souvent face à la patronesse...car il sait que c'est fini.
La seule chose interessante à suivre, c'est le mal évident qu'il a face aux femmes.
De très nombreuses fois il regardait PPDA au lieu de Ségo,et pas une seule fois Mme Chabot et quand elle lui parlait ( elle le regardant dans les yeux), il regardait vers le bas.
On avait l'impression qu'il était presque près à tout accepter, et juste répéter ce qu'il a toujours dit, et attendre que ça passe.
Dommage qu'elle ai été si confuse souvent parce qu'elle aurait pu exploiter cette faiblesse d'un petit "Regardez moi au lieu de fuir M.Sarkozy" ou une phrase de ce genre qui aurait pu le mettre hors de lui ou tout au moins le mettre très mal. Dommage ça serait resté dans les annales !

03 mai, 2007 13:39  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Inarius> Effectivement, je ne sais pas ce qui ce passe avec les commentaires, mais parfois ils ne s'enregistrent pas...

Je suis d'accord avec votre analyse. D'ailleurs, tout le long, j'ai trouvé que Ségo était dans le rôle de la mère qui tancé vertement son petit garçon. Et lui était tout penaud et prenait ses copains à témoin. Mais il a quand même remarquablement encaissé. La moindre erreur aurait pu lui être fatale. Lui jouait beaucoup plus gros qu'elle !

03 mai, 2007 13:45  
Anonymous Anonyme a écrit...

Vous rappelez vous, il lui a quand même dit de faire attention aux mots qu'elle utilise, que les mots pouvaient être blessant, qu'il ne fallait pas diviiser le peuple français... étonnant non ?

03 mai, 2007 14:41  
Anonymous Anonyme a écrit...

Je pense que l'un et l'autre save que l'affaire est pliée...
Ségolène cherche bien à sortir par le haut de son affaire, elle s'est comportée effectivement et pour la première fois en chef de l'opposition, elle n'était plus la candidate au poste dit "suprême".
Ah! au Fait! En tout bien tout honneur, vous êtes comment dire très télégénique..., aux antipodes de l'image d'épinal d'un docte professeur, mais il est vrai que j'ai quitté l'école malheureusement beaucoup trop tôt ;)
Boz

03 mai, 2007 14:51  
Blogger Balmeyer a écrit...

>>Jean Véronis qui monte ? C'est mérité. Je suis estomaqué, retourné, par la pertinence de ce blog (le coup des résultats du premier tour dans les journaux... arf !).

>>Pour la colère de Ségolène, c'est évident que la séquence était prévue... c'est tombé sur Handiscol, c'est comme ça. L'intonation de sa voix, grave, profonde, au début de sa diatribe, annonçait le commencement d'une longue estocade. Dans ma petite ville du 93, les gens l'ont perçu : spontanément, dès les premiers mots, ils ont monté le son de leur télévision pour faire résonner ses paroles dans la nuit, à travers leur fenêtre... moment irréel, sympathique, baroud d'honneur de la gauche pour 2007...

03 mai, 2007 16:14  
Anonymous Anonyme a écrit...

@Inarius : "... le mal qu'il a avec les femmes" : J'ai quand même été estomaqué d'entendre Sarkozy dire "Avec vous je serais une victime consentante" ! Etait-il suffisamment détendu pour blaguer ? Voulait-il la déstabiliser ? Ca avait plutôt l'air automatique, une sorte de "réaction réflexe face à une femme" qu'il a dû sortir des dizaines de fois.

03 mai, 2007 23:24  
Anonymous Anonyme a écrit...

Eh, eh... LaCroix vous interview en plus ? pas rancuniers ! :-)

04 mai, 2007 10:52  
Anonymous Anonyme a écrit...

>Je suis actuellement à levallois et à 1 rue de neuilly...je suis sorti faire un tour au début du débat, et le son du débat par les fenetres ouvertes résonnait dans les rues. L'écarts des quelques millisecondes entre les 2 chaines faisait une sorte d'écho, c'était tout à fait surréaliste, surtout vu le lieu, d'entendre ce débat comme s'il sortait des murs, presque magique, surtout comparé au silence et au vide dans la rue.

> Sarkozy a joué au "galant" pour arrondir sa forme. Que ce soit sur les 3 minutes offertes, la "victime consentante", le "je vous laisse parler", alors que d'habitude ça le met en rogne. Il a surjoué ce personnage. C'était à mon avis plus préparé qu'un automatisme, quoique le victime consentante n'était pas nécessairement une expression préparée mais un reflexe..

Le message était en quelque sorte " allez je ne vous en veux pas, c'est votre seul choix de m'agresser pour vous sauver vous même". J'ai même l'impression qu'il l'a fait volontairement afin de laisser Ségo se créer un personnage pour la maintenir à flot (peut être pense il déjà au match retour?).

04 mai, 2007 12:16  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Inarius> Je crois effectivement qu'ils savaient chacun ce que l'autre faisait, et qu'ils jouaient un duo mutuellement consentant. L'élection est archi pliée.

Ce que craint le plus Sarkozy c'est probabalement que Bayrou prenne le leadership d'une opposition de centre gauche. Là il aurait un adversaire drôlement plus coriace, et qui connaît les dossiers...

04 mai, 2007 12:23  
Anonymous Anonyme a écrit...

rien n'est moins sur...
les 2 veulent tuer "bayrou" qui pourrait leur prendre des électeurs
Mais l'ex UDF est mort né pour 3 raisons
1 - il a perdu tous ses cadres au profit de l'UMP
2 - Les électeurs qui ont fait la démarche au 1er tour pour ensuite voter vers le PS resteront dans le giron du PS puisque Bayrou est absolument seul et que sur les 3 étages (un chef médiatique, un appareil travaillant, des militants dévoués) il n'a plus d'appareil et les militants sont peu nombreux et devront résister à la tentative d'englobement de Sarko et de ségo;
3 - Les 577 candidats annoncés et parachutés par Bayrou aux législatives vont ruiner le futur parti qui n'a pas la structure financière pour supporter ça. Ils ne recontreront pas le succès escomptés qui va être un raz de marée bleu pour la 2ème fois, avec peut être une meilleure résistance à gauche que prévu. Ce qu'il faut c'est que l'UMP n'ai pas la majorité absolue si on veut éviter le pire...tout le pouvoir pour un seul homme.
Etre président c'est aussi avoir du charisme, ce n'est pas juste quelqu'un d'honnête et de vrai, sinon les gens n'auraient pas élu VGE, Mitterand et ensuite Chirac. C'est pour ça que je ne crois pas en Bayrou président.

04 mai, 2007 13:01  
Anonymous Anonyme a écrit...

Bonjour,
Pas du tout d'accord pour dire que la colère était préméditée. La preuve : elle fut trop longue ce qui indique qu'elle n'était pas planifiée et, lorsque les 2 zozos l'ont obligée à embrayer, vite vite, sur l'Europe, on voyait bien qu'elle était encore sous le coup de l'indignation, ce qui n'aurait pas été le cas s'il y avait eu calcul.

06 mai, 2007 15:03  
Anonymous Anonyme a écrit...

J'ajoute que, si on pense que c'était prémédité il faut alors accepter l'idée qu'elle (SR) SAVAIT que NS allait parler handicapé. Or ce passage vient en incidente à propos d'autre chose. Elle aurait donc préparé aussi et imaginé cette bifurcation de NS. Non. Parce que c'est, justement, cette appropriation par NS, cette récupération démagogique, qui a mis le feu aux poudres.
Enfin, c'était une préméditation trop risquée : la contre-attaque eût pu être fumante, évoquer l'affaire Hanse par exemple...

06 mai, 2007 15:29  

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