Lexique: Nicolas, c'est nickel !
C'est peut-être ce que lui diront ses conseillers en communication jeudi soir après son passage chez Arlette Chabot (A vous de juger). On verra ! Louis-Jean et moi vous commenterons le show à chaud chez Colombe Schneck le lendemain matin (vendredi 1er, 10h30 à 11h France Inter, Emission J'ai mes sources). Si j'en juge par son passage au JT de PPDA la semaine dernière, le Nico en question a singulièrement mis de l'eau dans son vin de grand messe !
Mais ce n'est pas de ça que je veux vous parler. Mon ami Thierry Fontenelle, du Microsoft Natural Language Group, m'envoie un message de Redmond, pour me complimenter sur mes petites élucubrations minéralo-érotiques (L'enquête chypriote). C'est gentil et ça fait toujours plaisir. Et il me dit que je n'ai pas parlé du cupronickel, cet alliage de cuivre et de nickel cher aux numismates (vous savez, le coeur brillant de la pièce d'un euro).
C'est vrai. Il y a d'ailleurs tout un tas de mots formés avec le suffixe cupro (ou cupr, cupri), dont le plus intéressant à mon avis est la cupro-uranite, un minerai d'uranium. Comme on sait, l'uranium a pris son nom à la fin du XVIIIe siècle de la planète Uranus découverte peu de temps auparavant. Ouranos, le ciel. Amusant : le père et la fille mêlés dans le même minerai...
Mais je ne peux pas m'empêcher de vous parler du nickel. Le mot vient du germanique Nikolaus, c'est-à-dire le prénom Nicolas, qui était l'un des surnoms du diable (on dit toujours « Old Nick » en anglais pour désigner le démon). Cela amusera peut-être certains humoristes qui représentent le ministre de l'Intérieur sous les traits d'un diablotin aux oreilles pointues ! Les mineurs allemands désignaient ainsi le démon de la mine, le lutin facétieux qui y jouait des tours, provoquait des feux follets et autres phénomènes inquiétants. Les métallurgistes se sont acharnés pendant longtemps à extraire du cuivre du minerai de nickel, à cause de sa couleur rouge. Mais rien n'y faisait, évidemment, et ils ont fini par appeler ce minerai Kupfernickel, c'est-à-dire le « lutin du cuivre », qui leur faisait la nique. Amusant, non ?
En tous cas, Nicolas c'est le diable. Voilà qui fera plaisir à certains lecteurs. Tout juste un mauvais lutin si vous voulez mon avis.
Je ne voudrais pas vous lasser par mes pérégrinations étymologiques matinales, mais savez-vous d'où vient à son tour Nikolaus, ou Nicolas ? Le nom vient du Grec : νικη (nikè) « victoire » and λαος (laos) « peuple ». La victoire du peuple.
Tout un symbole, non ? Enfin, à condition que la Dame blanche ne vienne pas perturber le mauvais lutin...
Mais ce n'est pas de ça que je veux vous parler. Mon ami Thierry Fontenelle, du Microsoft Natural Language Group, m'envoie un message de Redmond, pour me complimenter sur mes petites élucubrations minéralo-érotiques (L'enquête chypriote). C'est gentil et ça fait toujours plaisir. Et il me dit que je n'ai pas parlé du cupronickel, cet alliage de cuivre et de nickel cher aux numismates (vous savez, le coeur brillant de la pièce d'un euro).
C'est vrai. Il y a d'ailleurs tout un tas de mots formés avec le suffixe cupro (ou cupr, cupri), dont le plus intéressant à mon avis est la cupro-uranite, un minerai d'uranium. Comme on sait, l'uranium a pris son nom à la fin du XVIIIe siècle de la planète Uranus découverte peu de temps auparavant. Ouranos, le ciel. Amusant : le père et la fille mêlés dans le même minerai...
Mais je ne peux pas m'empêcher de vous parler du nickel. Le mot vient du germanique Nikolaus, c'est-à-dire le prénom Nicolas, qui était l'un des surnoms du diable (on dit toujours « Old Nick » en anglais pour désigner le démon). Cela amusera peut-être certains humoristes qui représentent le ministre de l'Intérieur sous les traits d'un diablotin aux oreilles pointues ! Les mineurs allemands désignaient ainsi le démon de la mine, le lutin facétieux qui y jouait des tours, provoquait des feux follets et autres phénomènes inquiétants. Les métallurgistes se sont acharnés pendant longtemps à extraire du cuivre du minerai de nickel, à cause de sa couleur rouge. Mais rien n'y faisait, évidemment, et ils ont fini par appeler ce minerai Kupfernickel, c'est-à-dire le « lutin du cuivre », qui leur faisait la nique. Amusant, non ?
En tous cas, Nicolas c'est le diable. Voilà qui fera plaisir à certains lecteurs. Tout juste un mauvais lutin si vous voulez mon avis.
Je ne voudrais pas vous lasser par mes pérégrinations étymologiques matinales, mais savez-vous d'où vient à son tour Nikolaus, ou Nicolas ? Le nom vient du Grec : νικη (nikè) « victoire » and λαος (laos) « peuple ». La victoire du peuple.
Tout un symbole, non ? Enfin, à condition que la Dame blanche ne vienne pas perturber le mauvais lutin...
Pour réécouter l'émission
- L'émission passera en direct vendredi de 10h30 à 11h sur France Inter. Elle sera ensuite diffusée sur le Web et en podcast (ici).
6 Commentaires:
Jean, c'est la seconde fois chez Colombe…?! Notez que je vous comprends…
Et pourtant Saint-Nicolas est représenté comme un gentil vieillard aimant les enfants, grâce à qui ils ont des cadeaux...
Marie-Christine
A propos du petit nicolas de l'intérieur et de carambolage linguistique :
Savez-vous comment s'appelle le président des jeunes UMP ? Fabien de Sans Nicolas !
son interview dans le nouvel obs
sarkosy a du croire à une mauvaise blague !
Colombe Schneck : Un prénom si doux près d'un nom si rude.
Et puis quel chemin parcouru ! Un blog qui démarra de façon quasi-confidentielle et vous voila reconnu spécialiste du langage dans les media tradionnels.
All> Merci... En fait, c'est plutôt la sortie du livre qui a déclenché cet intérêt des médias. Le blog a eu, c'est vrai, un certain succès d'estime (les "influenceurs" du Monde, etc.), mais sans vraiment de conséquence particulière. La plupart des journalistes qui me contactent ces temps-ci ne sont même pas au courant que j'ai un blog... La blogosphère semble être vraiment une sphère : les médias la regardent, mais je me demande si quand ils veulent des "référents", ils ne se fient pas plus au papier et aux circuits d'édition classique...
http://works.music.columbia.edu/~jason/itsm/
Un site intéressant qui synthétise vos préférences musicales si vous utiliser iTunes, une espèce de Nébuloscope de la musique..
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