Jean Véronis
Aix-en-Provence
(France)


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jeudi, novembre 02, 2006

Interview: 20 minutes

20 minutes m'a demandé mon sentiment sur la «méfiance généralisée à l'égard des politiques et des médias» (propos recueillis par Catherine Fournier) :



Cet entretien clôt une série sur le thème :


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9 Commentaires:

Anonymous Anonyme a écrit...

Mais enfin il s'avère que cet excellent blog est tenu par une personne qui a appris à raisonner sans surfer sur une vague déferlante d'informations et qui, de fait, acquiert une visibilité discursive. En quoi ce qui est dit de l'évolution du rapport à la parole politique dans le sens de la méfiance n'est peut-être pas suffisant pour expliquer cette méfiance: il y a aussi, tout simplement, que les hommes politiques on tendance à ne rien dire qui ait un sens sur le plan politique le plus tendu: là où il y a friction sociale, où personne n'a complètement intérêt qu'on dise pourquoi une décision est prise, avec des arguments puisés dans la contradiction sociale inhérente . Les poupées politiques actuelles se contentent donc de flatter les uns et de mentir par omission aux autres, appuyé par des consultants décérébrés. La réalité de la friction reste quant à elle sur internet, notamment dans des blogs, notamment ici.

Bravo pour vos initiatives. Aviez vous lu peut-être le travail de Pierre Encrevé sur la liaison avec ou sans enchainement dans le corpus politique. Poilant, je crois.

03 novembre, 2006 10:23  
Blogger Jean Véronis a écrit...

La flatterie, le mensonge, etc. sont sans doute aussi vieux que le monde, et que la démocratie en tous cas. Il suffit de se rappeler la critique des sophistes (déjà des consultants en com !) par Platon...

Pierre Encrevé : oui bien sûr ! on le cite dans le bouquin à propos de Chirac, qui en a fait encore une bien belle dans son allocution "abracadabrantesque" du 31 mars :

« Au-delà du contrat première embauche, la période que nous traversons renvoiezzz à des interrogations profondes. »

Comme sur du velours...

03 novembre, 2006 10:53  
Anonymous Anonyme a écrit...

On peut effectivement présager que l'usage d'internet va provoquer un gigantesque référendum continu. L'information ascendante va s'accentuer et les politiques seront plus à même d'avoir des retours sans attendre les éléctions.
Le livre de Joël de Rosnay "La révolte du pronétariat" explique ce changement.

Bravo pour vos interventions de qualité.

03 novembre, 2006 10:57  
Anonymous Anonyme a écrit...

Décidément où que j'aille je me retrouve sur la parole et la politique confrontée à Platon et à la démocratie grecque.
Est-ce que la déchéance de ce système politique peut être un moyen d'y voir clair dans le fonctionnement déroutant de notre propre démocratie ? C'est la question que je me pose aujourd'hui. Si l'on ne fait plus confiance au discours comment s'assurer de la validité de notre vote ?
Merci de nous éclairer sur cette actualité de la manipulation langagière que représente la course à l'Elysée. J'ai fait le lien vers vos articles de mon blog, en espérant que cela ne vous dérange pas.

04 novembre, 2006 12:20  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Dom> C'est peut-être une tentative de retour aux sources ? Retrouver la démocratie dans ces fondements ? C'est peut-être une illusion, le mythe d'un âge d'or perdu. Mais en tous cas, une chose est certaine : il y a un malaise...

Merci d'avoir mis un lien. Les petits billets qui se trouvent ici peuvent peut-être aussi vous intéresser :

http://calveronis.blogspot.com

Je vais aller voir votre blog.

04 novembre, 2006 12:25  
Anonymous Anonyme a écrit...

Je suis assez d'accord avec cette idée du mythe, surtout lorsque l'on sait que le mot de citoyen ne pouvait s'appliquer ni aux femmes, ni aux esclaves ni aux étrangers. On a une idée souvent faussée de la démocratie grecque, par contre ce qui est intéressant c'est les écrits de l'époque sur leur propre système politique, Platon, Aristote entre autres nous montrent la nécessité de toujours prendre du recul avec la vie qui se déroule. Donc avec le langage et son aspect naturel qui révèle les pièges d'une langue à la fois connue car maternelle et inconnue parce que liée à une histoire complexe.
Je pense que ce blog vous intéressera également :
http://www.larecherchedubonheur.com/

04 novembre, 2006 15:46  
Anonymous Anonyme a écrit...

Votre interview dans 20 minutes me fait penser à une réflexion que je m'étais faite, serait-elle mesurable avec vos outils de statistique linguistique ?
J'en doute un peu mais je vous la soumets, on ne sait jamais...

Pensez à la poésie, où l'art de l'auteur est de donner à chaque mot une saveur nouvelle, où les mots surprennent et ont un poids considérable.

A l'inverse, prenez le language politique habituel, lourd de langue de bois, où chaque mot perd son intérêt et nous lasse, à force d'être répété par tous les candidats et tous les media. Seule solution, devoir trouver de nouvelles expressions (comme "fracture sociale" en 95, "sauvageons" ou "France d'en haut, France d'en bas"), peu avant une élection, et en profiter tant qu'ils n'auront pas été usés et dévalués à leur tour.

Quelques politiciens parviennent-ils encore à tenir un language "non-dévalué", avec des mots qui frappent et auxquels on accorde un peu de foi, des mots dont on se souvient durablement ?
Il me semble que Nicolas Sarkozy y parvient parfois par exemple (ses nettoyages au karcher et sa racaille, par exemple), et quelques autres doivent y parvenir.

Mais le mesurer, l'usage d'un discours politique "creux" (parce que déjà usé, tellement usé, qui passera d'une oreille à l'autre sans laisser de trace...) ou "efficace", il y aurait un moyen de parvenir à tenter de mesurer ça ?

La crise du politique, la méfiance croissante, m'est avis que cela vient justement de la perte d'efficacité croissante elle aussi du discours politique...

04 novembre, 2006 18:43  
Anonymous Anonyme a écrit...

Les 10 jours à venir vont etre évidemment marqués par le sprint final et la désignation du candidat(e) socialiste. Comme je viens de le faire remarquer sur mon blog, depuis quelques jours j’ai repéré une évolution étonnante sur le “présidographe”

On note depuis un mois une croissance tout à fait spectaculaire de Laurent Fabius qui jusqu’à là se “trainait” avec les autres candidats tres loin de Ségolène, DSK ne suit absolument pas la même tendance. La courbe de Laurent vient meme me semble t’il de dépasser celle de sa concurrente. Cette soudaine popularité sur Internet se confirmera t’elle dans les urnes ?

David Dornbusch

06 novembre, 2006 06:39  
Anonymous Anonyme a écrit...

Sur les medias et les politiques (et la confiance que les Français peuvent leur accorder), il faut regarder ces deux vidéos ; elles résument bien les faits.

http://www.dailymotion.com/video/x4qkn_barrenimbus
http://www.dailymotion.com/video/xinc0_rocard-et-les-medias

Je les ai placées dans mon blog et me régale à les écouter !

06 novembre, 2006 10:08  

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