2007: Calvéronisation des esprits...
Je mentionnais hier le clin d'oeil que nous a fait Plantu à la Une du Monde, illustrant de façon magistrale notre «guidouille», Michèle Alliot-Marie, «toujours prête» (un peu tard pour le livre, Combat Pour l'Elysée, hélas, mais ce sera bon pour le prochain tirage ;-).
Et dans la foulée je remerciais Raphaëlle Bacqué, qui titrait en caractères de cinq centimètres de haut (si !) sa double page sur MAM dans le Monde de jeudi :
J'aurais dû remercier aussi, et je m'en excuse, Alain Duhamel qui parlait de :
Et je viens d'entendre Christophe Barbier, dans sa chronique sur LCI (vidéo ici), commenter la victoire de Ségolène Royal, affirmer que le PS devrait désormais s'appeler :
Louis-Jean et moi nous félicitons : la calvéronisation des esprits est en marche.
Et pour nos amis journalistes politiques, qui seraient, on le comprend bien, un peu en mal d'inspiration dans le véritable marathon que devient cette campagne hors normes, il reste en stock :
15 € 14,25 € ce bouquin, c'est une vraie mine.
D'ailleurs, si vous faites partie de l'honorable confrérie de la Presse, le service du même nom du Seuil se fera un plaisir de vous envoyer une copie gracieuse, comme notre sourire. Laissez-nous juste un petit mail.
Et n'oubliez pas de visiter le blog du livre, où nous créons de nouvelles et belles expressions prêtes à l'emploi tous les jours :
Et dans la foulée je remerciais Raphaëlle Bacqué, qui titrait en caractères de cinq centimètres de haut (si !) sa double page sur MAM dans le Monde de jeudi :
- La cheftaine
J'aurais dû remercier aussi, et je m'en excuse, Alain Duhamel qui parlait de :
- L'extrême-centre
Et je viens d'entendre Christophe Barbier, dans sa chronique sur LCI (vidéo ici), commenter la victoire de Ségolène Royal, affirmer que le PS devrait désormais s'appeler :
- Le Parti de Ségolène
Louis-Jean et moi nous félicitons : la calvéronisation des esprits est en marche.
Et pour nos amis journalistes politiques, qui seraient, on le comprend bien, un peu en mal d'inspiration dans le véritable marathon que devient cette campagne hors normes, il reste en stock :
- Une Crise Politique Extravagante (à utiliser début 2007 pour l'anniversaire du CPE)
- L'Union des Morts de Peur
- Le coq de combat (Sarkozy)
- Ubu présiroi (Chirac)
- Le candidat libre (Bayrou)
- Les Verts dégrisés
- Les incolores idées vertes
- La gauche sans nom (mais elle en a peut-être trouvé un depuis : anti-libérale)
- Le fileur de haine (Le Pen)
- et bien d'autres.
D'ailleurs, si vous faites partie de l'honorable confrérie de la Presse, le service du même nom du Seuil se fera un plaisir de vous envoyer une copie gracieuse, comme notre sourire. Laissez-nous juste un petit mail.
Et n'oubliez pas de visiter le blog du livre, où nous créons de nouvelles et belles expressions prêtes à l'emploi tous les jours :
Libellés : Politique
24 Commentaires:
Eh bé ! si c'est pas de l'influence ça :)
Jean François Kahn se qualifiait déjà d'extrème centriste il y a 20 ans.
A venir : ne pas être plus royaliste que Ségolène :-)
Jean-Marie
Fabriceb> Il n'y avait aucune citation liant extrême-centre à Bayrou ou à l'UDF au moment où nous avons écrit le livre. Mais toute cela, bien sûr, n'est que coïncidence fortuite et accidentelle (ai-je oublié de le mentionner ?)
En terme de vocabulaire, Calvéronis est soit une créature bicéphale, soit carrément une Chimère.
Et comme dans la légende elle crache du feu, ça doit être pour ça que le sieur Duhamel doit avoir un peu chaud aux fesses en ce moment.
Cramé ! le conducteur de solex qui avait prédit que Ségolène Royal ne ferait pas partie des candidats et qui l'avait même délibérément effacée de son livre.
A sa place j'irais me cacher sur l'ïle de Ré. Au moins là il ne risque pas de croiser de créatures mythiques. Quoique...;o)
@baldi : Il ne faut pas confondre "poubelle" et île de Ré. Cela me vexe !
Je ne veux pas vous ennuyer, mais l'extrême centre existait déjà bien avant Calvéronis. On peut même le dater, il suffirait de compulser la collection de l'Événément du jeudi : cela a dû apparaître vers 85-90 sous la plume d'un certain JFK (pas le JFK américain, mais le JFK de Marianne) et si je me rappelle bien il y avait même eu une couverture avec cette expression en très gros caractères, puis notre JFK national l'avait encore resservie dans un de ses innombrables essais.
Oui, oui, Dominique. Mais personne n'avait utilisé cette expression dans le contexte de Bayrou et l'UDF. On parlait de ventre mou, etc. L'UDf n'est devenu extrême que progressivement à partir du début de l'année 2006 (slogan "Libre"). On raconte la lente progression des mots durs jusqu'à la motion de censure...
Mais bon, il y a de toutes façons des coïncidences, n'est-ce pas ?
Je savais déjà que j'avais bien fait de l'acheter,
Maintenant je vais me dépêcher de le lire, alors ^^
Mke> Oh, mais ça ne se périme pas très vite. Les mots c'est comme le bon vin, ça se bonifie en vieillissant...
> le PS devrait désormais s'appeler : Le Parti de Ségolène
L'expression "Parti Ségoliste" est elle calvéronisablement acceptable ?
Je suis désolée, la question que je vais vous poser ne concerne pas cet article.
Si vous ne désirez pas répondre, je comprendrai. Je me demandais si le verbe godailler (boire, manger avec excès) proposé par Kévin comportait un préfixe "dégradant", je ne sais pas comment le dire autrement. Ce que je veux dire : comme asse dans bonasse ?
http://www.larecherchedubonheur.com/article-4550933.html
Je vous remercie.
Dom> Oui, -ailler est le plus souvent péjoratif : regardez ici :
tlf
Merci beaucoup pour avoir pris le temps de me confirmer ceci.
La mémoire croit avant que la connaissance ne se rappelle.
[William Faulkner]
!
Je ne voyais pas en quoi le PREfixe de godailler avait qqch de péjoratif... j'aurais plutôt dit ambigu !
;-)
Coujou> Ségoliste -- On en avait parlé là. Et Jacques en commentaire avait proposé ségaullisme. Je me demande de plus en plus s'il n'avait pas eu une sorte de prescience. En tous cas, elle a des accents ségaulliens ces temps-ci (le peuple m'a choisie, la France tourne une page de son histoire etc.) (voir ici).
Kerloule> God ! J'avais mal lu. Quelle lecture pénétrante !
Ah, putain, y'a des blogs qui font qu'on ne regrette pas d'avoir appris à lire avant la méthode globale d'aujourd'hui...
Jean Véronis > Je souscris tout à fait à votre commentaire et à celui de Jacques sur le «ségaullisme» et j’espère que vous trouverez le temps de passer ce discours de victoire au tamis ! Un relevé lexical effectué au fil de l’écoute fait apparaître une fréquence inhabituelle des mots «peuple» et «France» et une utilisation considérable de la première personne et du champ lexical de la volonté, ce que l’on n’a jamais trouvé à ce point que dans les discours de De Gaulle et de Mitterrand. Elle me semble bien s’inscrire par là dans la filiation directe de ces deux illustres prédécesseurs. Si l’on se souvient qu’elle manifesta très tôt - après la disparition de Mitterrand - la volonté de se présenter à la candidature du PS (qui lui préféra alors Jospin) et qu’elle choisit la stratégie de l’adhésion populaire directe pour forcer la main aux caciques du PS, on ne peut guère être étonné de retrouver aujourd’hui une tonalité gaullienne - et très Ve République - dans les propos de la «Madonne»…
C'est ce qui s'appelle du dialogisme interdiscursif!
Merci Bakhtine!
Claude : j'aurais plutôt dit, "un blog qui fait que je ne regrette pas de savoir lire depuis que j'ai 3 ans ; grâce à la méthode globale"
- mais je m'en voudrais de troller sur le blog du prof. Véronis, hin hin hin -
Extrême centre : l'expression a déjà été utilisée dans les années 1980 dans les campagne électorales du Parti social-chrétien belge. C'était une expression chère au président de ce parti à l'époque : M. Gérard Deprez.
Plus tard le PSC recourut plutôt à l'expression "Centre avant".
Bien joué pour Alain Duhamel ;-)
Par contre il y a une expression qui est bien plus ancienne que le "l'extrême centre" à propos de Bayrou et de l'UDF c'est celle du "centrisme révolutionnaire" qui est à mettre au crédit de Jean François Khan... et date de 2001 !
La révolution a t'elle échoué avant son avènement, au point de se radicaliser ?
Pour le Front National, je vous suggère d'utliser l'expression : le frein national.
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