Jean Véronis
Aix-en-Provence
(France)


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jeudi, avril 06, 2006

Lexique: Flexicurité

L'autre soir, j'ai entendu le Ministre de la Police et du Travail prononcer le mot flexicurité. J'ai eu un moment de flottement: lapsus? novlangue? J'ai perçu très distinctement la tête de lecture de mon disque crânien qui faisait tic, tic, tic en cherchant la bonne piste pendant quelques millisecondes de trop (vous voyez ce que je veux dire?). Flexibilité, on connaît: on en a les oreilles rebattues ces temps-ci. Sécurité, on connaît aussi, ça fait partie de la petite chanson habituelle... Mais flexicurité, voilà qui est nouveau, je ne l'avais pas encore dans mon flexique. A moins que ce ne soit flexécurité: j'ai zappé comme j'ai pu, mais je n'ai pas pu revoir l'extrait.

Une petite recherche sur Yahoo montre que le mot existe bel et bien. Je ne sais pas dans quelle mesure la fonction permettant de restreindre la recherche aux trois derniers mois est fiable (j'ai quelques doutes), mais on dirait que la plus grande partie des emplois (sans mauvais jeu de mots!) sont très récents... CPE oblige!


Tout3 derniers mois
flexicurité754633
flexécurité232189

En tous cas, voilà un bel exemple de « mot-valise »! Flexicurité = FLEXIbilité + séCURITE. Comme dans informatique (INFORMAation + autoMATIQUE) ou progiciel (PROfessionnel + logicCIEL). A ma connaissance, c'est Lewis Carroll qui a créé cette appellation « mot-valise » sous la forme du mot anglais portmanteau (une sorte de sac dans lequel on rangeait les vêtements pour le voyage), qu'il place dans la bouche d'Humpty Dumpty:
That's enough to begin with', Humpty Dumpty interrupted: 'there are plenty of hard words there. "Brillig" means four o'clock in the afternoon—the time when you begin broiling things for dinner.'
'That'll do very well', said Alice: 'and "slithy"?'
'Well, "slithy" means "lithe and slimy". "Lithe" is the same as "active". You see it's like a portmanteau—there are two meanings packed up into one word.'



C'est un mode de hacking néologique qui fait évidemment hurler les purpuristes. Comment! on assemble des morceaux de mots impurs, qui ne figurent pas au répertoire des préfixes et suffixes patentés! Pourtant, c'est souvent ravijolissant, et de nombreux écrivains s'en sont donné hackeur-joie. On se rappelle le célébrissime pianocktail, de Boris Vian, qui délivre l’ivresse de l’alcool et celle du jazz (l'Ecume des Jours). Raymond Queneau (donner l'alcoolade) ou Frédéric Dard (accumonceler les richesses) sont aussi de grands spécialistes. Mais ces écrivains dégénérés ne suffisent sans doute pas pour clouer le bec aux purpuristes. Alors, il faut leur donner le coup de grâce avec le foultitude de Victor Hugo ou le bavardiner de Mme de Sévigné!

Si vous aimez, je vous conseille le livre tordant d'Alain Créhange, « Le pornithorynque est un salopare », qui nous livre quelques centaines de créations lexibancales à mourire:



Mais revenons à notre sarkosisme du jour. Le Nébuloscope nous explique ce qu'est la «fléxicurité»:


C'est une traduction de flexicurity (110000 occurrences sur Yahoo), qui désigne une caractéristique du «modèle danois», dans lequel les licenciements sont faciles (souvent préavis de trois jours, sans indemnité), mais accompagnés d'une forte protection sociale, notamment des travailleurs les plus précaires (jusqu'à 90% de leur salaire pendant 4 ans). Evidemment, c'est séduisant (et d'autres pays y regardent de près, comme l'Autriche), mais cela marchera-t-il en France? Le mot magique de la présidentielle de 2002 était insécurité (une trouvaille géniale de Chirac). Celui de la présidentielle 2007 sera-t-il flexicurité?

Ou bien flexécurité? C'est assez amusant de constater que les deux formes constituent tout un programme d'affrontement: dans FLEXIcurité, il y a plus de flexibilité, dans flexECURITE, plus de sécurité. Je parierais que Nicolas Sarkozy a employé la première!

De toutes façons, nos jeunes, qui, comme chacun sait, sortent de l'école sans savoir ni lire ni écrire (en attendant de devenir racaille, casseur ou, pire, étudiant contestataire) risquent de comprendre «flexicarité»...

26 Commentaires:

Anonymous Anonyme a écrit...

rigidature ?
démocrature ?
dictacratie ?
politicrature ?

J'vais me chercher un dolipralgan...

06 avril, 2006 12:00  
Anonymous Anonyme a écrit...

Eco-monopoly-tique. (de René Passet)

Chrématistictature - "citoyen sans emploi, veuillez vous rendre au centre d'extermination le plus proche".
Economarchie/Ecomonarchie absolue.
Néo-libérarchie.
Monopolarchie.

Je file continuer mes élucubrectures.

06 avril, 2006 13:25  
Anonymous Anonyme a écrit...

beau-coup de langue...

06 avril, 2006 14:09  
Anonymous Anonyme a écrit...

"Jean Passepartout, un surnom qui m'est resté, et que justifiait
mon aptitude naturelle à me tirer d'affaire. Je crois être un
honnête garçon, monsieur, mais, pour être franc, j'ai fait
plusieurs métiers. (...)

en dernier lieu, j'étais sergent de
pompiers, à Paris.

J'ai même dans mon dossier des incendies remarquables.

06 avril, 2006 14:19  
Anonymous Anonyme a écrit...

Il me semblait que l'on entendait plus volontier parler de "flexsécurité" ... et google et yahoo donnent un peu plus de 10000 entrées me semble t'il.

06 avril, 2006 16:51  
Anonymous Anonyme a écrit...

Bonjour,

Il semblerait que ce mot appartienne au langage de la Commission Européenne.
Vous le trouverez plusieurs fois dans ce document : http://ue.eu.int/uedocs/cms_Data/docs/pressdata/fr/ec/89014.pdf

06 avril, 2006 17:12  
Anonymous Anonyme a écrit...

Les mots-valises ont depuis longtemps droit de cité en français, à commencer peut-être par le célèbre "Sorbonagre" de Rabelais.

DB

06 avril, 2006 17:27  
Blogger Jean Véronis a écrit...

GM> "flexsécurité": j'y avais échappé aussi!

En anglais (les danois semblent aussi largement employer le mot anlais), le mot de loin le plus emplyé est "flexicurity" (110000 sur yahoo). "Flexsecurity" est marginal: 586 occurrences.

Des trois variantes, c'est "flexSECURITE" qui est le plus du côté de la sécurité, puisque "sécurité" y est en entier. C'est vraiment amusant de voir que les français ont déjà adapté inconsciemment le modèle!

Merci beaucoup de l'info!

06 avril, 2006 17:38  
Anonymous Anonyme a écrit...

Au sujet du modèle danois, il semble que l'on nous vende la situation théorique. En pratique, les chômeurs express subissent une pression monstre pour reprendre très vite n'importe quel boulot dans n'importe quelle condition, que ceux qui contrôlent les chômeurs ont vite fait de classer les "longues durées" (4 mois de chômage, c'est un signe de mauvaise volonté) en faignants et de les basculer de facto aux minima sociaux qui, pour le coup, portent très bien leur nom.

Donc, il semble que pour la sécurité, on repassera un autre jour...

06 avril, 2006 18:32  
Blogger Jean Véronis a écrit...

DB> "Sorbonne+onagre", l'âne de la Sorbonne: la race ne s'est pas éteinte... je crois qu'il a eu quelques soucis avec ça d'ailleurs et a remplacé par Sorbonicole dans des éditions ultérieures (souvenir diffus, à vérifier).

Mais Rabelais était un grand spécialiste: il y avait aussi la coquecigrue (coq+cigogne+grue) qu'avait reprise De gaulle à propos de la Commission de Bruxelles ("Ils bombinent dans le vide, comme la coquecigrue de Rabelais"), rataconniculer, robidilardique, et plein d'autres.

C'est probablement un procédé vieux comme le monde (ou comme la littérature au moins). Je ne sais pas quelle en sont les premières traces écrites. Aristophane, peut-être?

06 avril, 2006 18:36  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Monolecte> Mais non avec Sarko, la Sécurité, on va l'avoir, c'est promis ;-)

06 avril, 2006 18:42  
Anonymous Anonyme a écrit...

On entend aussi parler, plus conventionnellement, de flexi-sécurité.

Oui, c'est moins drôle. Mais c'est plus euphonique.


Flexécurité est peut-être le plus aisé à dire. C'est là-dessus que ça se jouera, probablement.

06 avril, 2006 19:19  
Anonymous Anonyme a écrit...

Jean Véronis a écrit...

Monolecte> Mais non avec Sarko, la Sécurité, on va l'avoir, c'est promis ;-)

Là, tu viens de gagner par KO total!
Bien vu... hélas!
;-)

06 avril, 2006 21:24  
Anonymous Anonyme a écrit...

C'est la gloire!


http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-651865,49-759105,0.html?provenance=rss

"Ce n'était pas intentionnel, mais je suis ravi et je me suis pris au jeu"

La prochaine citation du jour?

06 avril, 2006 21:34  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Agnès> Vanitas vanitatum...

Ca me fait un peu rigoler d'être mis dans les leaders d'opinion. Agitateur de mots, ça m'irait, et je n'en demande pas plus!

Curieuse coïncidence, je viens de mettre en ligne la citation du jour, d'une certaine Agnès Maillard. C'est la même? (on a droit à un joker)

06 avril, 2006 21:44  
Anonymous Anonyme a écrit...

Non, ce n'est pas moi. Par contre plus haut, c'est Jules Verne.

06 avril, 2006 22:30  
Blogger Jean Véronis a écrit...

Agnès> Pauvre Passepartout, déjà une série de petit boulots. Victime de la mondialisation (en 80 jours).

06 avril, 2006 22:49  
Anonymous Anonyme a écrit...

Bah, tu sais bien que je signe toujours "Le Monolecte".
A ce propose, dans la suite des "bisous et des calins", vu à midi au Zapping, le nouveau jeu des étudiants : "un, deux, trois, CRS!", avec le gars retourné qui compte sur les boucliers de ma maréechaussée en face de lui. L'humour, c'est vraiment l'arme qui tue.
En plus, ces cons, ils ont réussi à faire marrer les CRS : moi, je vous le dis, c'est de début de la fin! :-D

06 avril, 2006 23:54  
Anonymous Anonyme a écrit...

Je m'éloigne des ces badctualités... Je préfère des nouvelles d'informatiques, comme le nouveau Macrintoft... À voir grâce à un formidable outil :
http://www.up.univ-mrs.fr/cgi-veronis/nebuloscope?req1=bootcamp+dd%3C10&req2=bootcamp+dd%3E10&action=Contraster&taille=petit
Je suis loin des CRS, peut-être devraient-ils s'achter des macs...

07 avril, 2006 01:37  
Anonymous Anonyme a écrit...

Petites corrections mineures :

- INFORMAation + autoMATIQUE devrait être INFORMAtion + automaTIQUE (ou INFORmation + autoMATIQUE, no sé)
- PROfessionnel + logicCIEL devrait être PROfessionnel + loGICIEL

A moins que je me trompe... Bon, sinon merci pour ce blog très très sympa :)

07 avril, 2006 14:14  
Anonymous Anonyme a écrit...

flex...curité
c'est effectivement du vocabulaire de la Commission européenne mais surtout de l'agence de Dublin sur la sécurité au travail et de la filiale syndicale de la Commission, la Confédération européenne des syndicats.
Il est déjà tard mais pas trop tard pour s'intéresser au nouveau vocabulaire européen. Il recèle bien des surprises.
Remonter aux sources de ce vocabulaire est intéressant.
Par exemple, il est clair que "Dialogue social" est clairement du vocabulaire "commission européenne", qu'il est utilisé comme substitut à "négociation sociale" ce qui permet d'évacuer le conflit sous-jacent aux négociations et absent du dialogue.
Pourtant l'origine de "dialogue social" est française : Chaban-Delmas et Jacques Delors. Disparue du discours politique français, cette expression revient grâce à l'Europe.

09 avril, 2006 01:55  
Anonymous Anonyme a écrit...

On utilisera aussi le terme flexisécurité....c'est le mot qui fait la une du journal "20 minutes" de l'édition de Lille...
Reste à choisir... flexicurité, flexécurité, flexisécurité...flexiCPEcurité...

14 avril, 2006 11:19  
Anonymous Anonyme a écrit...

Pour les amateurs de "mot-valise", et qui passent leurs vacances dans le Sud-Ouest (c'est le temps d'y penser), le quotidien régional de référence, Sud Ouest, propose chaque été (et depuis plusieurs années), une page sur ce fameux sujet dans son édition dominicale.Toujours dans son édition dominicale, mais le reste du temps, l'on retrouve une rubrique d'étymologie.

20 avril, 2006 23:09  
Blogger Charles Mougel a écrit...

Après un petit coup de chronologue, on se rend compte que que flexicurité est bien au dessus de flexécurité, ce depuis fin septembre. On observe même une période où flexicurité bénéficiait d'une bonne wisibilité : en Novembre décembre dernier.

30 avril, 2006 16:19  
Anonymous Anonyme a écrit...

Vu sur le site http://www.actuchomage.org

Le modèle danois : beaucoup d'emplois publics (36,9%)

L'emploi public représente 36,9 % des emplois (63,1 % pour le privé) au Danemark et seulement 19,4 % des emplois en France (80,6 % pour le privé).

Le Danemark est souvent cité en exemple : moins de chômage qu'en France, flexibilité, sécurité ... vous connaissez le discours, qui doit pourtant être fortement nuancé et replacé dans le contexte de la société danoise.

Mais le grand public ignore un aspect essentiel de la question sociale, trompé par les idolâtres du "marché" et de sa "main invisible". L'emploi public est beaucoup plus développé au Danemark qu'en France, près du double en proportion de la population.

L'emploi public danois compte pour 36,9 % dans l'emploi total, tandis que l'emploi public français se limite à 19,36 % de l'emploi total. La proportion d'emploi public est donc supérieure de 91 % au Danemark comparé à la France (36,90 / 19,36).

Au Danemark (2004), pour un emploi total de 2 507 000, l'emploi privé est de 1 582 000 (63,10 %) et l'emploi public de 925 000 (36,90 %).

En France (2004), pour un emploi total de 24 720 000, l'emploi privé est de 19 933 000 (80,64 %) et l'emploi public de 4 787 000 (19,36 %). L'emploi privé comprend 17 265 000 salariés et 2 668 000 patrons ou indépendants.

Si l'on veut de rapprocher des performances du Danemark pour la proportion d'emplois publics dans l'emploi total, augmentons par exemple de trois millions le nombre d'emplois publics. Car les besoins sont immenses : dans la santé et en particulier la prévention, dans la petite enfance, dans l'éducation et la formation des jeunes et des adultes, dans l'aide structurée et publique aux personnes âgées ...

Avec trois millions d'emplois publics en plus, l'emploi public atteindrait 7 787 000 emplois, soit 28,09 % de l'emploi total (devenu 27 720 000) et nous serions encore loin de la proportion danoise de 36,9 % d'emplois publics.

Par la même occasion, une bonne partie des nouveaux emplois publics pourrait être consacrée à une forte réduction du temps de travail, juste récompense des importants gains de productivité des années passées, pour ramener la durée réelle (pas seulement légale) à 28 ou 30 heures par semaine.

Voir plus de détails, avec tableaux statistiques, à cette adresse :

http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_emploi_public.htm

(le texte complet peut être imprimé ... )

01 juillet, 2006 01:18  
Anonymous Anonyme a écrit...

La duperie du modèle danois

Vu sur le site
http://www.actuchomage.org

Danemark et chômage : le modèle danois n'a aucun mérite

En 2004, le Danemark a plus de préretraités (187 200) que la France (139 700) pour une population active dix fois plus faible. Avec les autres mesures de marché du travail, le nombre réel de chômeurs est 2,52 fois le nombre officiel. Le taux de chômage réel devient 14,65 % au lieu d'un taux officiel de 6,38 %. La tromperie est dévoilée.
Avec une évolution de sa population active identique à celle du Danemark depuis quinze ans, non seulement la France n'aurait plus aucun chômeur officiel, mais le chômage réel serait résorbé pour l'essentiel. Et cela sans introduire une plus grande flexibilité des contrats de travail.

Si de plus la France avait eu recours à la même proportion de préretraites que le Danemark (6,78 % de sa population active), le chômage réel aurait entièrement disparu et beaucoup d'emplois à temps partiel seraient redevenus des emplois à temps plein.
Inversement, si la population active du Danemark avait augmenté dans la même proportion qu'en France (+12,1%), tout en créant aussi peu d'emplois (43 600 en quinze ans), le nombre de chômeurs aurait augmenté de 372 500 et le taux de chômage réel serait devenu 24,0 % de la nouvelle population active (après son augmentation).

Comme l'on voit, le succès apparent du Danemark ne doit rien à la flexicurité, mélange de flexibilité et de sécurité (discours bien connu). En fait, le modèle danois n'a aucun mérite pour résoudre le problème du chômage, une fois enlevés les artifices qui cachent le chômage réel et encore moins en tenant compte de la démographie de l'emploi.
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Au Danemark en 2004, pour un nombre officiel de 176 400 chômeurs, 268 300 personnes étaient enregistrées dans les "mesures de marché du travail" (labour market policy measures), des préretraites pour l'essentiel.. Le chômage réel était donc de 444 700 personnes.
La population active étant de 2 766 300 personnes, le taux de chômage officiel était de 6,38 %. Mais, en réintégrant les 268 300 faux inactifs (préretraités ...) dans la population active, celle-ci devenait 3 034 600 personnes et le taux de chômage réel 14,65 %. Ce taux est un minimum, car ne prenant pas en compte les "invalides" pour raisons sociales.

En France en 2005, pour 2 420 000 chômeurs au sens de l'Anpe (catégorie Defm 1) et 2 717 000 chômeurs au sens de l'Insee, le nombre réel de chômeurs en équivalent temps plein était de 4 092 000, soit un taux de chômage réel de 14,53 % (compte tenu de la correction sur la population active) . Pour rester comparable aux données danoises, l'équivalent en chômage des emplois à temps partiel n'est pas pris en compte ici.
Voir l'article Chômage officiel et chômage réel (2005) sur le même site
http://travail-chomage.site.voila.fr/chomage/chom_reel2005.htm.
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Le modèle français est le plus honnête en matière de chômage, ou le moins habile pour en cacher l'étendue, comparé au modèle danois, anglais ou hollandais. Le recours aux préretraites massives est utilisé au Danemark, l'invalidité pour raisons sociales (sans réelle invalidité médicale) est la mesure principale en Angleterre (Royaume-Uni) et aux Pays Bas, ce qui n'empêche pas l'utilisation d'autres mesures pour cacher l'importance du chômage. Dans ces trois pays, le chômage réel est de deux à trois fois plus important que le chômage officiel et se trouve comparable au chômage réel en France.
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Enfin, le Danemark produit et exporte du pétrole et du gaz, ce qui arrange beaucoup les finances publiques et permet de payer un nombre considérable de préretraites pour faire baisser le chômage apparent en diminuant la population active.
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Voir http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_merite.htm

pour un document trés complet et de grande qualité, avec des tableaux statistiques et les sources utilisées. D'autres aspects y sont aussi abordés : indemnités de chômage, coût du travail, durée effective du travail.

> En effet, cela vaut vraiment la peine d'aller voir le document original car tout est bien expliqué avec des informations sérieuses et issues des sources officielles (citées). Le texte peut être imprimé avec tous les traitements de texte (rtf)
.

24 juillet, 2006 15:25  

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