Lexique: A bloc contre les blogs!
Ca y est. On savait que le Ministère de la Langue nous mijotait quelque chose, mais c'est officiel depuis vendredi : il ne faut plus dire blog, mais bloc ou bloc-notes. Ce n'est pas un hoax canular, et on apprend aussi au passage la "bonne" traduction de quelques autres termes. Certains sont déjà dans l'usage courant, comme canular, cheval de Troie, antivirus -- mais qui utilisera fenêtre d'attente pour splash screen ? Une simple recherche sur Yahoo aurait montré à nos lexicographes officiels que fenêtre d'attente a été utilisé 58 fois sur le Web francophone, contre 25 200 fois pour "écran d'accueil"... Qu'y avait-il de mauvais dans cette expression déjà bien implantée ? Quant à bloc, je ne peux pas faire de décompte car le mot est utilisé dans des tas d'autres acceptions, mais j'ai des soupçons -- vous me direz si vous les partagez ! Si on avait voulu faire franco-français à tout prix, il me semble que carnet aurait été un meilleur reflet de l'usage (voir par exemple ici et ici). De plus, nos lexicographes officiels ont oublié un petit détail : on a besoin d'un nom et d'un verbe dérivés. Les bloqueurs vont-ils bloquer ? C'est un peu bloquant...
Anecdote mise à part, je ne vois pas bien pourquoi l'Etat a besoin de s'occuper de nos mots (au lieu, peut-être, de s'occuper de nos maux). C'est vraiment une manie française, comme si les citoyens n'étaient pas suffisamment responsables pour assumer leur langue et la faire évoluer collectivement selon leur bon plaisir... Fort heureusement, personne n'écoute les anathèmes de nos gentils fonctionnaires, et le français continue à vivre sa vie, avec ses coups de coeurs, ses rencontres exotiques, ses aberrations aussi -- mais c'est ça, la vie.
Au-delà de ce jacobinisme linguistique qui voudrait mener les mots déviants à l'échafaud, je me demande s'il ne se cache pas une sorte de xénophobie linguistique latente sur laquelle il serait bon de s'interroger. Les discours sur la défense du français ne sont évidemment pas nouveaux, mais ils me surprennent toujours, car ils me semblent surtout refléter une profonde ignorance sur notre langue et son histoire, et sur les langues en général. Les langues évoluent sans cesse, les mots qui nous semblent familiers aujourd'hui seront étranges demain, et les mots qui nous semblent étrange(r)s deviendront familiers. Montaigne l'avait bien vu, lorsqu'il parlait du langage en ces termes il y a quatre siècles : "Il escoule touts les jours de nos mains : et depuis que je vis, s'est alteré de moitié. Nous disons, qu'il est à cette heure parfaict. Autant en dict du sien, chasque siecle." [lire]
Nous n'avons plus que quelques dizaines de mots gaulois (alouette, char, braguette...). On a très peur de l'invasion des mots anglo-saxons, mais on oublie que la vraie base de notre langue, c'est justement une langue d'envahisseurs, le latin : Vercingétorix n'a pas seulement rendu ses armes à Alésia, il y a aussi perdu son gaulois. Quant aux Francs, dont le francique a laissé pas mal de traces dans notre langue, et même son nom et celui de notre doux pays, ils étaient tout de même un peu germaniques, me semble-t-il ! Et pour finir, le tout a été copieusement arrosé d'arabe, d'italien, d'espagnol, de grec, etc. Pour ne parler que de notre spécialité nationale, la gastronomie, est-ce que l'abricot, l'alcool, l'aubergine, l'orange, le sucre, le riz vous choquent ? Pourtant, nous les devons aux arabes (qui les ont parfois ramenés d'encore plus loin)...
Alors, dans tout ça il y a aussi un peu d'anglais. Mais les "rosbifs" ne pollueront jamais notre langue comme nous avons pollué la leur après la conquête normande et pendant plusieurs siècles (rosbif = roast beef = boeuf rôti) ! Le plus ironique est que certains mots anglais contre lesquels certains protestent aujourd'hui (comme mail) sont de bons vieux mots français envoyés quelque temps en stage Outre-Manche et qui nous reviennent, gardant parfois même la trace de la prononciation française d'époque.
Vouloir stopper l'évolution des langues, c'est un peu comme vouloir arrêter le Rhône ou la Garonne. On peut décréter ce qu'on veut sur les mots (et ça fait plusieurs siècles qu'on le fait), ça ne change pas grand-chose et c'est heureux. Le vrai danger pour les langues est tout autre. Il est fait de rapports de domination géo-politique et économique. Les Gaulois l'ont appris à leurs dépens. Cecos ac Caesar, certes, mais en latin...
Le vrai combat est ailleurs, mais curieusement, nos sages autorités ne semblent guère s'y intéresser.
Henriette Walter (2001). Honni soit qui mal y pense. L'incroyable histoire d'amour entre le français et l'anglais. Livre de Poche.
Henriette Walter (1997). L'aventure des mots français venus d'ailleurs. Livre de Poche.
Claude Hagège (1987). Le français et les siècles. Point poche.
Anecdote mise à part, je ne vois pas bien pourquoi l'Etat a besoin de s'occuper de nos mots (au lieu, peut-être, de s'occuper de nos maux). C'est vraiment une manie française, comme si les citoyens n'étaient pas suffisamment responsables pour assumer leur langue et la faire évoluer collectivement selon leur bon plaisir... Fort heureusement, personne n'écoute les anathèmes de nos gentils fonctionnaires, et le français continue à vivre sa vie, avec ses coups de coeurs, ses rencontres exotiques, ses aberrations aussi -- mais c'est ça, la vie.
Au-delà de ce jacobinisme linguistique qui voudrait mener les mots déviants à l'échafaud, je me demande s'il ne se cache pas une sorte de xénophobie linguistique latente sur laquelle il serait bon de s'interroger. Les discours sur la défense du français ne sont évidemment pas nouveaux, mais ils me surprennent toujours, car ils me semblent surtout refléter une profonde ignorance sur notre langue et son histoire, et sur les langues en général. Les langues évoluent sans cesse, les mots qui nous semblent familiers aujourd'hui seront étranges demain, et les mots qui nous semblent étrange(r)s deviendront familiers. Montaigne l'avait bien vu, lorsqu'il parlait du langage en ces termes il y a quatre siècles : "Il escoule touts les jours de nos mains : et depuis que je vis, s'est alteré de moitié. Nous disons, qu'il est à cette heure parfaict. Autant en dict du sien, chasque siecle." [lire]
Nous n'avons plus que quelques dizaines de mots gaulois (alouette, char, braguette...). On a très peur de l'invasion des mots anglo-saxons, mais on oublie que la vraie base de notre langue, c'est justement une langue d'envahisseurs, le latin : Vercingétorix n'a pas seulement rendu ses armes à Alésia, il y a aussi perdu son gaulois. Quant aux Francs, dont le francique a laissé pas mal de traces dans notre langue, et même son nom et celui de notre doux pays, ils étaient tout de même un peu germaniques, me semble-t-il ! Et pour finir, le tout a été copieusement arrosé d'arabe, d'italien, d'espagnol, de grec, etc. Pour ne parler que de notre spécialité nationale, la gastronomie, est-ce que l'abricot, l'alcool, l'aubergine, l'orange, le sucre, le riz vous choquent ? Pourtant, nous les devons aux arabes (qui les ont parfois ramenés d'encore plus loin)...
Alors, dans tout ça il y a aussi un peu d'anglais. Mais les "rosbifs" ne pollueront jamais notre langue comme nous avons pollué la leur après la conquête normande et pendant plusieurs siècles (rosbif = roast beef = boeuf rôti) ! Le plus ironique est que certains mots anglais contre lesquels certains protestent aujourd'hui (comme mail) sont de bons vieux mots français envoyés quelque temps en stage Outre-Manche et qui nous reviennent, gardant parfois même la trace de la prononciation française d'époque.
Vouloir stopper l'évolution des langues, c'est un peu comme vouloir arrêter le Rhône ou la Garonne. On peut décréter ce qu'on veut sur les mots (et ça fait plusieurs siècles qu'on le fait), ça ne change pas grand-chose et c'est heureux. Le vrai danger pour les langues est tout autre. Il est fait de rapports de domination géo-politique et économique. Les Gaulois l'ont appris à leurs dépens. Cecos ac Caesar, certes, mais en latin...
Le vrai combat est ailleurs, mais curieusement, nos sages autorités ne semblent guère s'y intéresser.
[source : Juriblog]
A lire
Mireille Huchon (2002). Histoire de la langue française. Livre de Poche.Henriette Walter (2001). Honni soit qui mal y pense. L'incroyable histoire d'amour entre le français et l'anglais. Livre de Poche.
Henriette Walter (1997). L'aventure des mots français venus d'ailleurs. Livre de Poche.
Claude Hagège (1987). Le français et les siècles. Point poche.
Voir aussi
28 Commentaires:
Et Le Monde, qui n'en rate pas une, affirme que :
Le phénomène des blogs s'explique par un besoin d'affirmation de soi et de revendication de la part des blogueurs
Quelle bonne blaque !
A force de vouloir en fixer les règles ad eternam, nos Académiciens et autres grands penseurs vont bien un jour ou l'autre parvenir à leur fin et figer une bonne fois pour toute notre langue pourtant si chère. Quoi de plus inerte qu'une langue morte ?
Il faut venir au Québec pour voir l'extrême de la protection de la langue française...
Serge> Vos remarques sont extrêmement pertinentes. Le manque quasi total de créativité ("bloc", franchement !) est le meilleur garant de l'échec de la terminologie d'Etat. Il faut savoir comment ces listes sont faites... On ne fait pas appel à des Alain Rey ou des Bernard Quémada. Ce sont le plus souvent de petit(e)s stagiair(e)s sous payé(e)s, qui y travaillent, bien content(e)s de trouver une gâche à l'issue de leur DESS. C'est très bien, et je suis ravi que ça donne quelques jobs à nos étudiants, mais bon...
Kirk> On peut mieux le comprendre au Québec, vu l'infériorité numérique, qui met la pression. Mais le repli et la défense bureaucratique (et la proposition de termes ennuyeux à mourir) amélioreront-ils la situation ?
Le jour où je me suis rendu compte que "computer" était français, je dois avouer que j'ai commencé à relativiser ma connaissance en matière de langue française...
Dire que nous devrions parlé de computeurs au lieu d'ordinateurs si l'académie française n'était pas passée par là... :)
Bloc, quel terme nul ! Calme blog ici-bas chu d'un désastre obscur ! C'est bêta-bloquant !
Plaisir malicieux des commentaires croisés...
À corriger pour améliorer la tenue de l'article : « On a beaucoup peur de l'invasion des mots anglo-saxons » (commentaire que je relaie de news:fr.lettres.langue.francaise)
Très beaucoup merci !
Pourquoi ne pas s'aligner sur ce qui se fait ici?
http://www.olf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/dictionnaires/Internet/fiches/8370242.html
C'est déjà plus raisonnable ! Encore que franciser "blog" en "blogue" ne me paraît pas totalement nécessaire. On a bien adopté "grog" au XVIIIè siècle, et je crois qu'on n'a pas à s'en plaindre (surtout quand il fait très froid !).
dans la série, il faut lire également Claude Hagège, et notamment tout la première partie du Français et les siècles, où il est limpidement démontré que l'anglais, jadis, a bien plus été lobotomisé par le français que l'inverse ne pourra jamais l'être à l'avenir.
Merci pour ces informations très intéressantes et, comme toujours, très pertinentes, Jean. Nous venons justement de sortir en avril un tout nouveau correcteur orthographique qui inclut les termes blog et blogosphère, entre autres améliorations, notamment la prise en compte de l’orthographe recommandée par l’Académie française et la féminisation des noms de métiers (http://office.microsoft.com/fr-fr/assistance/HA011882161036.aspx). Je crois qu’on nous reprocherait à juste titre de ne pas tenir compte de ces néologismes et de cette évolution de notre langue et je suis pour ma part très heureux que ce correcteur ne souligne plus ces mots (curieusement, la recommandation ne dit rien quant à ce que devrait être l’équivalent de blogosphère). Décrire la langue telle qu’elle est parlée et écrite est la mission du lexicographe et il y aura probablement toujours une tension entre le respect des recommandations officielles et l’attitude descriptive du linguiste. Il n’est pas toujours facile de trouver le juste milieu, mais c’est ce qui rend la tâche passionnante.
Merci pour ces blogs stimulants, Jean. C'est devenu un vrai plaisir pour moi de rendre visite à ce site chaque matin!
Nous avons déjà emprunté le mot « dog » aux anglais pour le transformer en dogue il y quelques siècles et d’après le trésor de la langue française informatisé l’expression « franch dogue » était fin XVI ème une injure anglaise désignant ces « chiens de Français ». Le franch blogue mérite à mon sens sa place aujourd’hui sur la « toile » française.
np> Oui, bien sûr, je rajoute Hagège dans les lectures, merci!
Thierry>Merci pour tous ces compliments, j'en rougis! Bravo pour la féminisation des noms de métier dans le correcteur. C'est avec de petits pas comme ça qu'on finira par faire avancer les choses...
Henri>Ah oui, "dogue", bien vu. Et "bouledogue". Merci !
Tout à fait d'accord avec vous. Je subodorais bien que le "mail" est un mot d'origine française. C'est beaucoup mieux que ce "mèl" ridicule, qui n'est employé que par ceux qui y sont obligés !
D'ailleurs, ce n'est pas mèl mais mél. avec un accent aigu, qui est une abréviation de messagerie électronique et un point à la fin : il est d'ailleurs recommandé ne pas utiliser comme substantif ; c'est simplement censé être un équivalent de l'abréviation "tél."
Après, il est vrai que ce terme est ridicule...
Bon, et bien... on n'a pas de canon sur la tempe non plus. Moi, ma langue je m'en occupe tout seul...
1. Et que pensez-vous de "blog-notes" (vu quelque part sur un journal en ligne) ?
2. Je ne vois pas pourquoi "mél" serait plus ridicule qu'une autre abréviation : métro, ciné, auto, moto, etc.
Hier, sur le blog de mon amie, j'ai vu celle-ci faire référence à son bloc pour parler de son blog. J'ai cru un instant qu'elle était à la pointe de la terminologie informatique jusqu'à ce que je comprenne que la fatigue lui avait fait confondre son blog et ses révisions (que les Belges appellent bloc ou blocus).
Je trouve franchement que blogue serait une bien meilleure solution !
Thierry> je trouve que mél est ridicule parce qu'aucun mot français ne se termine par un tel son.
Ah pardon !
J'ai trouvé dans le TLFI (*) :
acétomel
aéromel
agrumel
almel
amel
baumel
bécamel
béchamel
belhamel
bemmel
bromel
brummel
calomel
camel
caramel
carmel
chalemel
challamel
challemel
chamel
charmel
chmel
chomel
demel
duhamel
ermel
flamel
formel
friemel
frumel
fumel
gamel
gammel
gimel
goudimel
gourmel
greymel
grumel
hamel
hammel
himmel
hommel
hourmel
humel
hummel
hydromel
informel
jumel
kamel
karmel
kemmel
kummel
kümmel
lhomel
lonjumel
lormel
lourmel
marmel
mel
murmel
olmel
ormel
oximel
oxymel
pomel
pommel
pummel
ramel
rimmel
romel
rommel
semel
simmel
timmel
trommel
trumel
ulmel
vermel
wimmel
ydromel
Éamel
ÉfoÚp117¿mel
ÉfÚp106¿mel
Bon, pour les deux derniers, j'ai un doute sur la prononciation... ;-)
Un bug, sans doute ?
Bon, sinon, j'ai l'impression que la plupart de ces mots ne correspondent pas à des entrées proprement dites du dico mais y figurent à d'autres titres. je n'ai pas vérifié en détail...
Thierry
(*) Par le biais de la fonction "liste de mots"
http://atilf.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/showp.exe?138;s=1136409540;p=listes.htm
puis 4) Création d'une liste extraite du TLF
avec comme requête : .*mel
Prodigieux, ce dictionnaire !
Merci mille fois à Jean Véronis de me l'avoir fait découvrir...
Ce qui est sans doute un peu bizarre c'est le é (mél). A moins qu'on y voie une abréviation comme "Tél." : "Mél.". Mais abréviation de quoi? Méli-mélo ?
Thierry> Je faisais référence aux mots se terminant par mél, pas mel (désolé de ne pas avoir insisté sur cette subtilité)
Jean> c'est beaucoup malheureusement moins poétique, puisque c'est apparemment une abréviation pour messagerie électronique
http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/cogeter/2-12-97-mel.htm
parfois ils feraient bien de s'inspirer de nos amis québecquois
ainsi au lieu d'utiliser le terme "chatter", ils ont inventé un joli mot valise : CLAVARDER
vous pouvez en trouver d'autres ici
http://perso.wanadoo.fr/alain.crehange/frmotsval.html
"c'est officiel depuis vendredi : il ne faut plus dire blog, mais bloc ou bloc-notes. "
je ne sais pas si cette information est vraie, en tout cas c'est une nouvelle vraiment décevante.
Personne jusque là n'a mentionné le fait que le mot "blog" vient à l'origine du mot "weblog" que l'on a contracté; mon anglais n'est pas excellent mais il me semble bien qu'on pourrait le traduire par "accés personnel à internet".
Evidemment c'est plus long. Pourquoi ces personnes ont-elles voulu choisir un mot ayant quasiment la même consonnance (ais pas du tout le même sens) ?
Ou bien on fait passer ce mot dans la langue française courante (après tout, ce ne serait pas le premier), ou bien on trouve un autre terme français, mais crédible. Carnet? Bloc-notes? Ca n'est pas à mon avis la bonne idée. Pourquoi? Parce que sur le net on n'écrit pas sur du papier tout simplement.
Le seul mot court (4 lettres) qui traduise à la fois la notion d'espace personnel et d'internet, c'est la contraction de weblog, à savoir "blog".
Peut-être que nos amis du ministère ne le savaient pas...
La solution ici n'était pas de faire du franco-français, même si ça semble être une véritable tendance chez nos décideurs. Je partage tout à fait ton avis, Jean, dans le sens où il faut aussi se préoccuper du vrai sens des mots. Le blog peut être une exception en la matière.
Si ce mot rentre dans le dictionnaire, ça sera le seul endroit où il aura sa place.
Tout à fait d'accord avec cette dernière remarque, fluor. Sur le modèle quebecois de "pourriel" et courriel", on pourrait par exemple parler de "carnel" (carnet électronique)... :-)
AN.
bonjour
merci Jean Véronis pour ces billets (posts) toujours extrêmement intéressants, et que je découvre au fur et à mesure de mes envies.
fluor a écrit que blog provient de weblog, je suis d'accord (en tout cas c'est ce que j'avais lu moi aussi) et écrit ensuite que l'on pourrait le traduire par "accès personnel à internet". Je trouve qu'il vaudrait mieux se référer à la traduction de "log" : carnet de route d'un navire, livre de bord dans lequel sont consignés les événements relatifs au trajet (rencontres avec d'autres bateaux, vitesse, position, etc.) "Log" est aussi le terme informatique utilisé pour décrire le fichier où est consignée toute l'activité d'un serveur.
Quant à la suggestion de "bloc" pour blog, franchement, c'est idiot. En ce qui me concerne, je continuerai à parler de mon carnet de bord et des billets que j'y publie.
Très intéressant (comme le reste de ce bloG, d'ailleurs - j'interviens peu ou pas, mais je voulais le signaler)...
Quant à moi, si je le trouve, un jour, j'éventrerai de mes dents l'inventeur de l'hideux "cédérome". Et ça me fera un bien fou.
Très cordialement
"Le terme blogue, forme francisée de blog, a été proposé par l'Office québécois de la langue française, en octobre 2000... Le mot blogue a permis la création de plusieurs dérivés, dont bloguer, blogueur et blogage, qui sont de plus en plus répandus."
Voilà pourquoi notre gouvernement a préféré mettre le GUE, à des fins de conjugaison future, c'est plus clair.
Ça répond je crois à quelques commentaires ici, sur la version québécoise.
J'ajouterais que créer de nouveaux mots est très important pour la langue française de nos jours, c'est l'ultime étape si l'on veut qu'elle reste pratique et vivante. Les technologies évoluent vite, nous devons être rapides afin que les gens apprennent la version française avant de prendre l'habitude d'utiliser le terme anglais ou autre.
Notez que le commentaire de CycleBoy est assurément un commentaire d'un anglophone de Montréal. Il n'y a rien d'extrême dans la francisation au Québec, au contraire! La loi 101 est actuellement baffouée plus que jamais! Vivre à Montréal dans certains cartiers ne permet même plus d'apprendre le français en immersion! Certains groupes anglophones montréalais ont eu très peurs d'êtres assimilés dans les années 70 ils affirmaient à l'époque (et ça revient parfois) que nous agissions comme des nazis avec la loi sur l'affichage publicitaire. Bref ils reviennent sur les blogues faire des commentaires parfois.
-Un québécois qui défend ses valeurs sans nier l'efficacité et l'utilité de certains mots dit "étrangers".
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