Handicap: Par la force de la pensée...
Quatre handicapés profonds ont été capable de contrôler des mouvements simples d'un curseur sur un écran à l'aide de leur seule pensée. L'information est déjà partout sur le Web, mais j'ai préféré prendre le temps de lire le compte-rendu de l'expérience qui paraît cette semaine dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (déjà consultable en ligne ici). Je trouve inquiétante la propagation virale de nouvelles de blog en blog, sans que personne, finalement, ne retourne jamais aux sources... Mais ce serait l'objet d'un autre billet !
Si j'ai pris le temps de lire le détail, c'est qu'il y a déjà eu de nombreux travaux de ce type, et je me demandais donc quel était l'apport de cette nouvelle expérience. Les travaux antérieurs nécessitaient l'implantation d'électrodes dans le cerveau pour obtenir un contrôle correct. Les méthodes non-invasives (dans lesquelles les sujets ont seulement à porter une sorte de bonnet pourvu de capteurs) donnaient jusqu'ici des résultats médiocres, car les capteurs étaient perturbés par tout un tas d'ondes parasites. Jonathan Wolpaw et Dennis McFarland (New York State Department of Health et State University of New York in Albany) ont réussi a rendre ce type de méthode efficace à l'aide d'un algorithme adaptatif, c'est-à-dire qui s'améliore au fur et à mesure des essais.
Bien sûr, pour l'instant, les mouvements contrôlés sont rudimentaires, mais la technique ouvre un grand espoir aux paralysés complets ("locked-in syndrome" ou syndrome d'enfermement). On se souvient du livre Le Scaphandre et le papillon, écrit à la force des paupières. Que ce billet soit un petit clin d'oeil à son auteur, Jean-Dominique Bauby, qui nous a quitté en mars 1997...
Si j'ai pris le temps de lire le détail, c'est qu'il y a déjà eu de nombreux travaux de ce type, et je me demandais donc quel était l'apport de cette nouvelle expérience. Les travaux antérieurs nécessitaient l'implantation d'électrodes dans le cerveau pour obtenir un contrôle correct. Les méthodes non-invasives (dans lesquelles les sujets ont seulement à porter une sorte de bonnet pourvu de capteurs) donnaient jusqu'ici des résultats médiocres, car les capteurs étaient perturbés par tout un tas d'ondes parasites. Jonathan Wolpaw et Dennis McFarland (New York State Department of Health et State University of New York in Albany) ont réussi a rendre ce type de méthode efficace à l'aide d'un algorithme adaptatif, c'est-à-dire qui s'améliore au fur et à mesure des essais.
Bien sûr, pour l'instant, les mouvements contrôlés sont rudimentaires, mais la technique ouvre un grand espoir aux paralysés complets ("locked-in syndrome" ou syndrome d'enfermement). On se souvient du livre Le Scaphandre et le papillon, écrit à la force des paupières. Que ce billet soit un petit clin d'oeil à son auteur, Jean-Dominique Bauby, qui nous a quitté en mars 1997...
Libellés : Handicap
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